Afrique

Centrafrique : La Minusca condamne les attaques contre les Casques bleus

- La mission de l'ONU en RCA continue d’évoluer sur deux fronts à Bocaranga et à Gambo

Lassaad Ben Ahmed  | 25.09.2017 - Mıse À Jour : 25.09.2017
Centrafrique : La Minusca condamne les attaques contre les Casques bleus

Bangui

AA/Bangui/ Krock Sylvestre

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) a condamné l’attaque perpétrée contre les casques bleus en RCA, dans un communiqué rendu public, lundi.

La MINUSCA «condamne, sans réserve, une nouvelle attaque contre sa Force dans l’après-midi du vendredi dernier, à proximité de Gambo (province de Mbomou, Sud-est)», peut-on lire dans ce communiqué.

Cette attaque a eu lieu au cours d’une mission d’escorte de convoi par le contingent marocain et «les Casques bleus ont été pris à partie par des éléments armés assimilés à des anti-Balaka et ont vigoureusement riposté pour repousser les assaillants».

Selon la Minusca, un Casque bleu a été grièvement blessé durant les échanges de coups de feu et immédiatement évacué à Bangui pour une prise en charge médicale.

Cependant, à Bocaranga (Nord), dans la province de l’Ouham-Pende, les Casques bleus de la Minusca ont intervenu contre des éléments du chef rebelle camerounais Abass Sidiki de la formation «Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R)», qui ont fait irruption dans la ville aux premières heures du samedi pour s’attaquer à la population civile.

A en croire un autre communiqué publié, lundi, par la Mission onusienne, une fois «alertées, les forces de la Minusca, qui étaient en patrouille à différents endroits de la ville au moment de l’attaque, ont aussitôt réagi et réussi à repousser ces éléments armés".

"Certains de ces assaillants ont été contraints de rebrousser chemin pour se réfugier dans la brousse, tandis que d’autres ont pris d’assaut des habitations", détaille le communiqué.

Selon la même source, les premiers bilans de cette attaque font état de cinq blessés, dont un dans un état jugé sérieux. Ils ont tous été immédiatement évacués à la base du contingent bangladais de la ville où ils reçoivent des soins appropriés.

A ce jour, la situation à Bocaranga reste tendue, car les éléments rebelles qui occupent les habitations des populations locales, cohabitent avec la Minusca dans la ville.

Toutefois, la Minusca «demande à ces éléments armés de se retirer sans délai des habitations occupées et de la ville, et prévient qu’elle n’hésitera pas à utiliser toute la force nécessaire pour les empêcher de s’en prendre à la population civile dont elle a mandat d’assurer la protection».

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