Afrique

Niger: La justice libère les sept opposants arrêtés en marge d'une manifestation

-Ils avaient été arrêtés le 4 février dernier, alors qu’ils participaient à une manifestation contre la loi de finances et la présence des bases militaires étrangères au Niger.

Nadia Chahed  | 20.02.2018 - Mıse À Jour : 22.02.2018
Niger: La justice libère les sept opposants arrêtés en marge d'une manifestation

Niger

AA/Niamey/Kané Illa 

Le tribunal de grande instance hors classe de Niamey a libéré, mardi, les sept opposants, arrêtés le 4 février dernier, en marge d'une manifestation contre la loi de finances et la présence des bases militaires étrangères au Niger, a appris Anadolu d’une source de l’opposition.

«Six de nos camarades ont été immédiatement libérés pour faits non constitués. Cela veut dire que la justice n’a retenu aucune faute contre eux. C’est seulement notre porte-parole, M. Alhassane Intinikar, qui a été condamné à un mois de prison avec sursis. Lui-même va sortir de prison aujourd’hui», a indiqué Mahaman Laouali Mato, vice-président du «Front de l’Opposition Indépendante (FOI)», dans une déclaration à Anadolu.

Les sept opposants avait été arrêtés le dimanche 4 février dernier, alors qu’ils participaient à un sit-in organisé par le FOI, à Niamey, pour protester contre la loi de finances 2018 et la présence des bases militaires au Niger.

Ce jour-là, des centaines de personnes avaient occupé, pendant toute la journée et jusque tard dans la nuit, la «Place Toumo», l’un des lieux symboliques de rassemblement de Niamey. Avec des slogans et des pancartes, ils ont exprimé leur rejet des «mesures antisociales» contenues dans la loi de finances et la présence des bases militaires étrangères au Niger.

Depuis plusieurs semaines, des organisations de la société civile et les partis politiques de l’opposition multiplient les manifestations contre la nouvelle loi de finances et la présence des bases militaires étrangères, principalement celles françaises, qu’ils considèrent comme une «recolonisation».

Le dimanche 28 janvier dernier, la société civile avait lancé des «Journées d’actions citoyennes», consistant à organiser des marches et des meetings toutes les deux semaines, jusqu’à ce que le gouvernement revienne sur les «mesures antisociales» contenues dans la loi de finances.

Les députés de l’opposition ont, récemment, effectué des tournées dans toutes les régions du Niger, en vue «de sensibiliser les populations sur les conséquences néfastes de la nouvelle loi de finances».

La société civile a appelé à de nouvelles manifestations le dimanche 25 février prochain. Aucune négociation n’est encore entamée entre le gouvernement et les organisations de la société civile et l’opposition.

Dans une déclaration publiée le 14 février, les partis soutenant le gouvernement ont dénoncé «une agitation coordonnée de l'Opposition politique et d'une certaine société civile autour de thèmes qui sont autant de prétextes pour leur permettre de réaliser leur même et unique dessein de déstabiliser le régime et de remettre en cause les institutions issues des élections de l'année 2016». Ces partis ont aussi appelé leurs militants à manifester le 4 mars prochain «en vue de soutenir le Président de la République et le gouvernement».


Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın