Afrique

RDC : Libération de trois otages congolais dans l'Est

- Ces trois Congolais avaient été enlevés, début mars, en même temps qu'un Français, libéré samedi et un Tanzanien, libéré en avril. Tous fonctionnaire d'une compagnie aurifère canadienne établie dans l'Est congolais.

Nadia Chahed  | 28.05.2017 - Mıse À Jour : 28.05.2017
RDC : Libération de trois otages congolais dans l'Est

Congo, The Democratic Republic of the


AA/Kinshasa/Paacal Mulegwa

Les trois otages congolais, enlevés le 1er mars dernier, en même temps qu'un ressortissant français et un Tanzanien dans l'Est de la RDC, ont été libérés, dimanche, à l'issue de négociations avec les ravisseurs, a appris Anadolu, auprès d'une source officielle.

Plus tôt dans la journée de dimanche le ministère congolais de l'Intérieur annonçait la libération de l'otage français. Ce dernier a été libéré samedi en fin de journée selon les autorités congolaises qui n'ont toutefois pas précisé les moyens mis en oeuvre pour obtenir sa libération.

La libération des trois Congolais, relevant tout autant que les deux autres otages (français et tanzanien) de la compagnie aurifère canadienne Banro, a succédé à de "longues tractations conduites par le vice-premier ministre et ministre de l’intérieur Ramazany Shadary missionné par le chef de l’Etat", a déclaré, dimanche, à Anadolu Louis d'Or Balekelayi, conseiller en communication du ministre congolais de l'Intérieur.

Aucune rançon n’a été versée aux ravisseurs, a-t-il précisé, sans donner plus de détails sur l'identité de ces derniers.

Les trois Congolais avaient été enlevés dans la mine de Namoya (province du Maniema) dans l'Est de la RDC en même temps que le Français libéré samedi et le Tanzanien, libéré en avril, selon le ministère congolais de l’Intérieur.

La libération de l'otage français a été saluée dimanche par le président français. Il a en outre « félicité l’ensemble des acteurs qui ont œuvré à sa libération et en particulier les autorités de la République Démocratique du Congo pour leur mobilisation et l’efficacité de leur action", indique un communiqué de la présidence française.

Le 19 mai dernier, Banro avait annoncé la suspension de son 'activité dans la mine de Namoya, l’une de ses deux mines congolaises après une nouvelle attaque contre ses installations.

La population locale reproche à cette compagnie aurifère de violer ses engagements quant à l'emploi de la main d'œuvre locale et l'octroi d'une partie de la concession aux creuseurs artisanaux d'or.

Banro exploite d'importants gisements d'or certifiés dans l'est de la RDC où elle a produit en 2016, plus de 5,6 tonnes d’or.

Selon un rapport d'« International Peace Information Service », rendu public en décembre dernier, près de 56% des mines de l'Est de la RDC sont régulièrement ciblés par des groupes armés qui sévissent dans la région.

L'étude portant sur 2026 mines souligne que 56% des sites miniers sont contrôlés par les groupes armés, alors les 44% restants sont partagés entre les sociétés certifiées par le gouvernement congolais et les creuseurs miniers clandestins


Selon le ministère congolais de l’Intérieur , l’otage Tanzanien a été libéré en avril dernier.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
RDC
Bu haberi paylaşın