UA: "Ce qui se passe au Zimbabwe n'est pas un coup d'Etat militaire"
- Dans un changement de la position de l'Union aux événements qui ont été initialement qualifiés comme "ressemblant à un coup militaire"
Addis Abeba
AA / Addis-Abeba / Ahmad Abdullah
Le président chef de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki, a déclaré, mardi, que ce qui se passe au Zimbabwe "n'est pas un coup d'Etat militaire", se référant au récent mouvement de l'armée et à son contrôle des institutions étatiques.
"Ce que l'armée a fait est de préserver la constitution", a déclaré Faki lors d'une conférence de presse animée mardi soir au siège de l'UA à Addis-Abeba.
Le président de la Commission de l'Union africaine s'est félicité "du travail accompli par l'armée pour préserver la Constitution sans effusion de sang".
Cette déclaration marque un changement dans l'attitude de l'UA à l'égard des événements au Zimbabwe, qu'il a qualifiés de "coup militaire".
Le parti au pouvoir au Zimbabwe a annoncé lundi soir que le président Robert Mugabe serait démis de ses fonctions après la date limite fixée pour sa démission.
Mugabe a présenté sa démission, mardi soir.
De son côté, le commandant de l'armée, Constantino Choyenga, a déclaré être parvenu à une "feuille de route en partenariat avec Mugabe" pour assurer une solution à la crise dans le pays, sans divulguer les détails.
Le parti au pouvoir au Zimbabwe a évincé Mugabe dimanche et lui a donné jusqu'à la mi-journée du lundi pour démissionner de la présidence.
En outre, il a approuvé la nomination du vice -président, Emmerson Mnangagwa, nouveau chef du parti pour succéder à Mugabe, en vue de le préparer comme candidat du parti à l'élection présidentielle prévue pour 2018.