Congo, The Democratic Republic of the
AA / Pascal Mulegwa
Les atrocités perpétrées et documentées en matière de violences sexuelles à l’encontre des femmes et filles au Soudan du Sud "dépassent l’imagination" s’est alarmée la Sous-secrétaire générale aux opérations de maintien de la paix de l‘ONU, Bintou Keita, à l’issue de sa première visite dans ce pays.
Le Soudan du Sud est "confronté à une urgence en matière de violence sexuelle, et le gouvernement, les Nations Unies et leurs partenaires doivent apporter une réponse d’urgence" a déclaré, jeudi, lors d’un point de presse tenu dans la capitale Juba, Keita soulignant qu’elle était "particulièrement choquée" par ces violences.
La Sous-secrétaire générale dont la visite, cette semaine, a coïncidé avec un dialogue de haut niveau sur les violences sexuelles, s’est toutefois dite "encouragée" par la décision du gouvernement de commencer à s’investir afin que les auteurs rendent des comptes pour leurs actes, une initiative que compte appuyer l’ONU.
- Pas de solution militaire au conflit
"Il n’y a pas de solution militaire au conflit sud-soudanais, toutes les parties au conflit doivent s’engager de façon sincère et constructive à trouver une solution politique à cette crise", a également affirmé la responsable onusienne se félicitant des efforts régionaux pour rétablir la paix dans ce jeune pays.
Mais, a-t- elle insisté, "la paix ne sera pas gagnée à Addis-Abeba uniquement. Elle doit être gagnée dans tous les États du pays où la violence intercommunautaire à motivation politique est devenue une grande source d'inquiétude et a causé de nombreux décès au cours des derniers mois".
B. Keita a appelé Juba et la communauté internationale à "veiller à ce que les initiatives de paix, les efforts de réconciliation et le processus de dialogue national réussissent à réduire ces tensions".
"Toutes les chances de sauver des vies doivent être saisies" a encore renforcé la responsable adressant son message à l’opposition armée.
Séparé du Soudan par référendum en 2011, le Soudan du Sud est ravagé depuis 2013 par une guerre civile impliquant e les forces gouvernementales et les forces de l'opposition dirigées par l'ancien vice-président Riek Machar.
La guerre a fait environ 10 mille morts et contraint des centaines de milliers de civils à l’exil. Un accord de paix conclu entre les parties en août 2015 n’est pas parvenu à mettre fin au conflit.
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