AA/ ANKARA

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, les zones riches en ressources naturelles sont convoitées par les groupes terroristes du PYD/PKK.

En effet, environ 70% des ressources énergétiques du pays, dont le pétrole et le gaz, sont sous contrôle des terroristes qui ne manquent pas de coopérer avec le régime de Bachar el-Assad afin d'extraire et exploiter ces richesses.

Le groupe terroriste Daech, influent dans le pays depuis la moitié de l'année 2013, a progressé de manière stratégique en direction des zones riches en énergie.

Au fur et à mesure, le groupe terroriste s'est emparé de Deir ez-Zor (frontière irakienne), Raqqa (centre, Syrie), Homs (centre, Syrie) et Hassaké (Nord-Est Syrie).

Cela dit, depuis septembre dernier, grâce à l'intense soutien aérien des Etats-Unis, les groupes terroristes du PYD/PKK ont pris le contrôle de Raqqa et Hassaké, dans leur totalité, ainsi que de l’est de Deir ez-Zor, où se trouvent les 11 plus grandes sources de pétrole du pays.

Le 23 septembre 2017, les groupes terroristes du PYD/PKK se sont appropriés la plus grande station de gaz, Konoko, située dans le rif de Deir ez-Zor.

Au début du mois d’octobre, les terroristes ont envahi la zone pétrolière de Kafrah.

Enfin, le 22 octobre 2017, ils se sont emparés de la plus grande zone pétrolière de Syrie, Al-Omar.

Selon les estimations, les zones pétrolières de Tanak, Varde, Afra, Kevari, Carnuf, Azrak, Kahar, Sueytat et Galban, régions du sud de Deir ez-Zor, détiennent environ un tiers des ressources énergétiques syriennes.

- Partenariat avec le Régime à Hassaké

Selon les informations obtenues auprès de sources locales syriennes par un correspondant Anadolu, les groupes terroristes du PYD/PKK ainsi que le Régime collaborent pour contrôler les puits de pétrole de la région.

A ce titre, entre 30 à 35 mille barils de pétrole sont obtenus chaque jour à partir des 350 (environ) puits creusés à Rümeylan, Süveydiye et Karaçok, zones pétrolières de la région, où se poursuivent les productions.

Conformément à l'accord conclu entre le Régime et les groupes terroristes, 65% des recettes de la production pétrolière revient au Régime, alors que le PYD s’en approprie 20%. Enfin, le reste des recettes sont remises par les terroristes aux forces locales arabes, chargées d'assurer la sécurité dans la région.

C'est également le Régime qui se charge de rémunérer les gardiens ainsi que les autres travailleurs.

Les ressources pétrolières de Kahtaniye, Bedran, Zarba, Saide, Babasi et Alyan, zones où se concentrent les puits de pétrole, sont exploitées depuis trois mois.

Les champs pétroliers de Cipse, Kibebe et Tisrin (Hassaké) ainsi que la centrale de gaz de Cipse sont également sous l'occupation du PYD/PKK.

Selon les estimations du correspondant local d'Anadolu, l'ensemble des espaces occupés représentent 70% des terres syriennes riches en ressources énergétiques.

De son côté, le régime d'Assad détient, seulement, la zone pétrolière de Saar (Homs), la zone de Cahar (Hassaké), riche en gaz naturel, ainsi que certains espaces à Deir ez-Zor, dans l'ouest de l'Euphrate.

- Les ressources en eau sont sous contrôle des terroristes

Au cours de la période de décembre 2015 à juin 2017, les groupes terroristes du PYD/PKK se sont emparés, avec le soutien militaire des Etats-Unis, des trois plus grands barrages du pays.

A noter que les barrages de Tisrin (Est d'Alep), Tabka et Baas (Ouest de Raqqa) assurent la majeure partie des besoins du pays, en électricité et irrigation.

En Syrie, environ 70% des besoins en électricité sont assurés via ces trois barrages.

Enfin, les terres agricoles d'une superficie de 30 mille km², soit environ 60% des terres du pays sont également sous le contrôle des groupes terroristes. Le PYD/PKK assure l'irrigation de ces terres grâce aux barrages qu'ils contrôlent.