AA / Istanbul / Khalil Ibrahim Bacher

Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a discuté, samedi, avec son homologue français Emmanuel Macron, des relations bilatérales entre les deux pays, ainsi que de questions régionales, notamment des derniers développements à al-Aqsa.

Les deux chefs d’Etat se sont entretenus, aujourd’hui, par téléphone, d’après des sources à la présidence turque.

Erdoğan et Macron ont exprimé leur préoccupation quant aux tensions générées à la suite des restrictions imposées par les Israéliens à al-Aqsa et les pertes humaines qui en découlaient.

Les deux présidents ont convenu de faire des efforts communs en vue d’apaiser la situation et de trouver une solution. Ils se sont également accordés sur la nécessité de prendre des mesures à même de mettre un terme, au plus vite, à la tension à al-Quds (Jérusalem), selon les mêmes sources.

L’entretien a, par ailleurs, porté sur les derniers développements en Libye et en Syrie, ainsi que sur la crise du Golfe.

La prochaine tournée d’Erdogan dans le Golfe, qui le conduira en Arabie Saoudite, au Koweït et au Qatar, a été aussi abordée lors de l’entretien.

Vendredi plusieurs manifestations de soutien à al-Aqsa ont été organisées. Celles-ci ont dégénéré en violence entre les manifestants palestiniens et les forces israéliennes. Trois Palestiniens ont été tués dans les affrontements et des centaines ont été blessés.

A la suite d’une fusillade ayant fait cinq morts, dont trois Palestiniens et deux policiers israéliens, Israël a décidé de fermer, vendredi dernier, la mosquée al-Aqsa et d’y interdire la prière.

Dimanche, Israël a rouvert partiellement la mosquée et installé des portiques électroniques aux entrées du lieu de culte. Une mesure fortement contestée par les Palestiniens qui réclament d’enlever ces dispositifs.

Considérant cette mesure comme étant une manœuvre visant à asseoir l’emprise israélienne sur al-Aqsa, les fidèles refusent de passer par ces portiques pour entrer dans la mosquée et font, ainsi, la prière dans les rues environnantes.

Depuis mercredi dernier, la police israélienne interdit aux Palestiniens d’entrer dans la Vieille ville, sauf pour ceux qui sont déclarés comme résidents sur ses listes.