Afrique

RDC: Le nouveau président botswanais appelle Kabila à "ne pas tenter de revenir au pouvoir"

Esma Ben Said  | 20.04.2018 - Mıse À Jour : 21.04.2018
RDC: Le nouveau président botswanais appelle Kabila à "ne pas tenter de revenir au pouvoir" Joseph Kabila

Congo, The Democratic Republic of the
AA/Goma/Fiston Mahamba

Le nouveau président du Botswana, Eric Mokgweetsi Masisi, a déclaré dans une interview accordée à l’Institut international d’études stratégiques (IISS), en marge du sommet du Commonwealth à Londres, que la communauté internationale a échoué sa mission en République Démocratique du Congo, en référence au maintien au pouvoir de Joseph Kabila, au-delà de son mandat légal fin 2016.

"La tragédie en RDC est que son président est resté au pouvoir plus longtemps qu'il ne le fallait, et il y a énormément d'agitations", a-t-il déclaré dans une interview diffusée jeudi soir par l'Institut international d'études stratégiques sur son site web.

Reconnaissant que cette position de Gaberone est claire sur la crise en RDC, depuis les condamnations en février dernier par son prédécesseur dénonçant "l’attitude néfaste" du président congolais, Éric Mokgreetsi Masisi a à son tour condamné la méga-crise qui sévit en RDC.

"Nous continuons d'assister à une crise humanitaire qui empire dans ce pays principalement parce que son dirigeant a sans cesse repoussé la tenue d'élections", faisant référence au communiqué officiel publié le 26 février 2018 par le ministère botswanais des Affaires internationales.

"Il est encourageant de savoir que le président Kabila a déclaré qu’il ne se présenterait pas aux prochaines élections générales. Mais nous voulons l’entendre dire qu’il ne reviendra pas sur ses propos", note Masisi.

"Une partie de l’instabilité sous-jacente en RDC est que ceux qui amassent des ressources du pays le font en violation de l’Etat de droit. Ceux qui le font devraient le faire dans le cadre de la loi", a poursuivi le nouveau président du Botswana.

Pour rappel, le Botswana est le premier pays africain à affirmer sa position, appelant l'actuel président Congolais, hors mandat depuis fin 2016 à quitter le pouvoir.

Le président sortant de ce pays, Ian Khama, qui a cédé démocratiquement la présidence début avril, à quelques mois de la fin de son mandat avait indiqué que le maintien au pouvoir de Joseph Kabila au-delà du délai constitutionnel, était l'une de causes de la crise actuelle en RDC.

Cette déclaration avait suscité une vive tension entre les deux états africains, Kinshasa accusant le Botswana de violation du principe de non ingérence régissant les pays membres de la communauté des États de l'Afrique Australe et de l'Union Africaine.

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